L'infini (Photographie)

Des objets peints en noir placés sur une boîte recouverte de miroirs se dissolvent dans des reflets infinis. Plongée dans l'obscurité, l'œuvre brouille la réalité et l'illusion, faisant écho à la régression infinie de la pensée et à la nature illimitée de l'existence. Poire en bois → la forme organique, vivante, naturelle, figée, évoquant à la fois la fertilité et la mortalité. À force de répétition, elle devient un écho infini de la nature prisonnière de l'artifice humain. Petit bol → réceptivité, vide ou confinement. Dans un reflet infini, il suggère l'esprit comme un récipient — toujours en train de se remplir, toujours en train de se vider, jamais complet. Cylindre → abstraction, structure ou pilier. Sa simplicité contraste avec les courbes naturelles de la poire, symbolisant l'ordre humain, la raison ou la continuité. Le cadre en bois vide représente l'absence, l'invisible, une fenêtre sur le néant. Ensemble, ils équilibrent l'organique, le réceptif et le structurel — comme le corps, l'esprit et la pensée — disparaissant dans le vide infini...